être ou pas

Ce matin, j'ai envie de liquéfaction, fondre petit à petit, doucement, sans violence, puis s'évaporer en toute légèreté, devenir nuage aussi légère qu'une plume et aller au gré du vent sans déranger personne. Fondre. Disparaître. Ne plus subir mes auto-violences. M'offrir ce voyage tout en douceur. Parce qu'il y a un petit moi qui le mérite bien. Un peu de douceur pour ce petit moi qui se recroqueville sous l'autre. L'autre moi.

Ca n'ose pas crier à l'intérieur, ne pas faire de bruit. Alors ça se liquéfie et l'eau coule, doucement. Elle sort. Mais l'enveloppe reste, solide, sournoise, qui nargue.

L'enveloppe tape du pied, allez, fainéante, bouge, souris, lève toi, fais quelque chose même si... bouge. T'es pas malade, t'as du boulot, tu vis dans un lieu de sécurité, alors bouge et souris!!

Se réveiller, cogner, frapper, avoir mal pour ce sentir vivant et se punir de ce petit moi qui fait couler toute cette eau. Qui va gagner?

Aujourd'hui, l'intérieur est liquide mais le sourire sera là pour masquer le rouge des yeux et assumer d'être là.

Mais qu'est-ce que c'est usant, fatiguant, tuant.