Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne...

Il est 18h27 et je viens de terminer ce livre d'Antoine Paje.

Une pépite que je n'aurais surement pas apprécié à sa juste valeur, il y a seulement 10 mois, ne sachant pas encore distinguer un gravier d'un autre.

C'est juste un livre qui raisonne, qui est écrit comme on peut parler, en revenant en arrière, en allant trop loin dans l'histoire. J'ai aimé la simplicité d'écriture. Simple étant ce mot qui me revient en pleine figure en ce moment, me rappelant qu'en début d'année quand on me demandait ce que je souhaitais pour cette nouvelle année, je répondais "de la simplicité". Etant moi même très compliquée à comprendre, surtout par moi peut-être, les autres ayant peut-être déjà compris que j'étais juste plurielle pour ne pas être simplement moi et l'assumer.

Le "Zach" du livre, je l'ai croisé le 5 janvier dernier. Et je m'accroche désespérément à ses mots, ses petites paroles pas du tout anodines mais dites avec tellement de simplicité. Paroles qui partent du cœur et qui sortent de sa bouche sans passer par la case "cerveau". Car il n'a pas peur de dire les choses qu'il pense. En toute simplicité. Pas de superflus, pas d'artifice, les mots sont impeccables et ont le sens primitif de leur définition. Simplement.

Les petits graviers dont parle l'auteur, je crois que j'arrive un peu à les reconnaître, en tout les cas je suis un peu plus attentive et à l'écoute de mes intuitions, comme si le cœur s'était débarrassé d'une enveloppe striée qui faussait le chemin.

Ce livre parle de la peur.

Peur d'être ridicule, peur des autres, peur de soi, peur d'exister, peur de la mort mais aussi peur de vivre, peur de réussir comme peur de rater. Peur de la honte. Peur de pleurer. Peur de tomber. C'est pourquoi on rampe comme dit Antoine Paje. Bref, cette peur qui dirige notre vie, pour mieux la maîtriser.

C'est un livre magnifique, basé sur l'expérience de l'auteur, un peu romancé (avoue-t-il) mais juste comme il faut pour se faire de belles images.

C'est une histoire simple qui engendre un homme heureux car débarrassé de ses peurs.

Je le remercie vivement de là où je suis, c'est à dire encore dans la poisse de mes peurs, mais je le sais.