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work life n°1

Aujourd'hui, je m'interroge sur les relations entre collègues. Comment les relations évoluent en fonction du temps, des fonctions de chacun, de l'évolution de certains.

Dans mon travail, il y a eu beaucoup de changements dernièrement. Il y a 1 an, l'entreprise a été obligée de se séparer de quelques collaborateurs. En effet, il était nécessaire de restructurer l'organisation pour ne pas sombrer et faire sombrer tout le monde. Ce fut une période difficile surtout pour les personnes qui ne souhaitaient pas ou pour qui un licenciement mettait en péril leur équilibre de vie, ce qui est souvent le cas.

Pour ma part, j'étais dans une période de ras-le-bol, de voie sans issue et je vivais très mal. J'ai donc demandé et même insisté pour faire partie de cette vague comme on dit. Je ne souhaitais plus suivre comme un mouton une stratégie commerciale (et surtout un supérieur), je ne m'y retrouvais pas et j'avais un grand besoin de rupture avec un historique difficile avec l'entreprise (mais surtout avec ce directeur, vous l'aurez compris). C'était devenu vitale pour moi de rompre avec cette situation.

Je suis partie en bon terme avec le DG, et c'est sans amertume que j'ai répondu à l'appel de ce DG 4 mois plus tard qui me demandait de venir les dépanner en m'assurant que la personne en cause dans mon ras-le-bol était définitivement partie. Je suis donc retournée dans la perspective de faire quelques missions temporairement si besoin en attendant ...

Mais c'était sans compter une proposition de poste plus intéressante qu'avant qu'il m'a fait quelques mois plus tard et que j'ai fini par accepter non sans avoir hésiter très longuement. Je reste sur la réserve.

Mais, je suis retournée dans cette entreprise avec un regard neuf, la rupture aidant.

Moi-même surement ai-je évolué, en bien ou en mal qu'importe mais je ne retourne pas dans cette entreprise de la même manière. Tout d'abord, je me suis souvent répété que si je signais à nouveau dans cette entreprise, il y avait toujours possibilité d'en partir si cela ne me correspondait toujours pas. Et je crois que je suis maintenant persuadée de cela, alors je me donne un objectif de temps pas trop loin pour ne pas avoir l'impression de m'enfermer dans un contrat...Et cela m'aide.

La chose la plus difficile est que je reviens avec quelques dispositions qui m'ont été proposées et qui m'ont persuadée de la confiance que me porte le DG, mais peut-être que tout le monde ne le voit pas du même œil. Je travaille quand je veux et je peux travailler de la maison si je veux. Mais ne nous méprenons pas, cela ne veux pas dire que je fais ce que je veux, non, car depuis le début du contrat, j'ai toujours dépassé mon quota horaire de la semaine, en effet le boulot doit se faire et s'il y a un RDV dans la soirée, je me dois d'être présente. C'est le deal et il me convient beaucoup mieux que d'être enfermé dans un créneau horaire.

Mais mon retour, malgré ma volonté de bien faire, de ne pas brusquer, se heurte à ce que j'ai voulu quitter, c'est à dire quelques personnes désabusées par une gestion déplorable, par une organisation inefficace et même si les choses ont changées, l'historique est là et ces personnes n'ont pas eu la chance de faire un break (même si le break en question fut difficile, douloureux et très inconfortable...). Alors parfois j'ai envie de secouer les gens, de leur dire "mais les choses n'évolueront pas si vous, vous n'évoluez pas, dans votre comportement, dans le regard que vous portez sur l'entreprise" mais je ne peux pas leur dire ça car je comprends ce qu'ils ressentent. Le problème est que cela ne solutionne rien et on avance plus doucement, je pense.

Je suis retournée vivement poussée par une collègue très proche au niveau de mon poste. Mais je suis revenue avec des responsabilités dont celle de revoir le planning, l'organisation, ce qui l'inclut dans le processus de changement. Quelle méprise j'ai eu de penser qu'il n'y aurait pas de soucis, que la volonté de changement serait vecteur de facilité...Pas du tout, c'est la personne qui pose le plus de problème dans l'organisation et étant en amont de tous les autres services, ses retards provoquent ce que je ne veux plus faire subir aux services en aval, c'est à dire le retard, la nécessité de faire beaucoup en peu de temps et donc dans des conditions ne pouvant pas faciliter la qualité...Cette personne, je l'appréciais beaucoup humainement, nous avions des conversations très ouvertes et intéressantes sur plein de sujets. Désormais, j'ai découvert une personne plutôt "égoïste", ne se souciant que peu de l'impact de ses retards sur le travail des autres. Et cela me frustre beaucoup de savoir que c'est encore le dernier maillon de la chaîne qui va trinquer c'est à dire l'atelier de production.

Tout ça pour dire, oh combien, les relations humaines sont difficiles dans le travail.

Je voudrais tellement travailler dans une relation de bienveillance mais pour cela il est important que tout le monde se sente responsable à son échelle de son travail et de ce que celui-ci implique dans le travail des autres. Alors j'entends les critiques (par intermédiaire, jamais devant) et je vais m'expliquer parfois, ou je laisse passer quand l’explication n'en vaut pas la chandelle. Mais c'est difficile de prendre sur soi, de ne pas juger. Ce n'est pas inné chez moi, j'apprend la bienveillance petit à petit.

Mon retour est l'occasion de pouvoir regarder avec un peu plus de recul tout cela, comment se jouent les relations dans le travail, et de tester ma nouvelle façon de voir les choses et de vouloir faire les choses. Et même si je suis parfois découragée (désespérée même...), j'ai appris à me raisonner en me disant "tu fais ce que tu peux et si tu ne peux pas plus et que cela ne suffit c'est que tu n'es pas à ta place et que ta place est ailleurs" ...ça c'est la raison qui parle, parfois le cœur et l'esprit font des leurs. C'est pour moi plus un challenge humain avec moi-même qu'un défi professionnel. Et ça, ça me plait.

Bref, je reviendrai certainement aussi plus tard sur l'honnêteté au travail, les conversations stoppées quand on rentre dans un bureau, les messes basses et aussi heureusement les petits merci qui rendent le reste beaucoup plus désuet.

Et vous comment ça se passe les relations au boulot?



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