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Ouvrir les bras

  • Elisabeth Bonneau
  • 18 nov. 2016
  • 3 min de lecture

comment vous dire? comment décrire l'instant? Il y a eu des chutes lentes, toujours plus profondes et puis il y a eu le fond, le sol où l'on fini par s'allonger, se détendre et surtout lâcher prise. le sol d'où l'on peut regarder les choses du bas, de l'origine. Une position pour laisser passer les choses au-dessus sans prise sur soi. Il y a eu donc cette pose, un peu forcée par une tension qui s'est un peu trop éparpillée et qui s'inscrit par un seul chiffre, le besoin de s'éloigner du tumulte, du brouhaha du travail, des cancans et critiques, des ondes négatives et interrogatives, de la pression du choix et des dates, du temps qui passe sans mouvement dans une immobilité pesante.

Et il y a eu une décision, un coup de fil, une explication et surtout beaucoup d’honnêteté dans les paroles. Après avoir compris que le mouvement devait venir de moi pour quitter ce sol plutôt inconfortable, les lignes se sont dessinées toute seule, d'abord éloigner la pression et donc les éléments qui la véhiculent.

En même temps, il est difficile pour moi de refuser un poste dans une entreprise, car c'est de cela qu'il s'agit, surtout que l'entreprise est flambant neuve, lumineuse, agréable et spacieuse. Difficile de clore une conversation avec un artisan passionné, entreprenant, technicien de la mode de luxe à la base et devenu boss et commercial. Difficile de tourner le dos à une chef d'atelier, simple et efficace, compétente et agréable. Mais le poste proposé ne me correspond pas vraiment, ce pourrait être un défi, évidemment mais on ne m'a pas encore ouvert la porte pour pouvoir partir de mon poste actuel sans trop de risque. Alors les dates ne coïncident pas, elles se chevauchent et ne me laissent pas beaucoup d'espace de recul. Et du recul, j'en ai besoin Alors, le besoin de m'éloigner de ce projet devient la solution.

Il est aussi difficile de devoir décevoir peut-être ce chef d'entreprise qui semble compter sur moi.

Mais parfois, et même souvent dans mon cas, je m'imagine la suite, les conséquences, les réactions des gens. Et alors, l'histoire me rappelle qu'on ne connait pas l'avenir, la suite, le futur, jamais.

Cela s'est encore avéré vrai quand cet entrepreneur me dit qu'il pense à un autre poste pour moi, un poste plus lié à la qualité ou à la formation de son jeune personnel mais il ne sait pas encore très bien. Alors, oui, il comprends mon besoin de me poser, de me poser les bonnes questions sur mon avenir et tout comme je peux lui dire que peut-être dans deux mois je le rappellerai, il me dit qu'il se permettra de faire de même. Alors ce devient donc juste facile quand on est sincère.

Je suis heureuse de cette conscience de l'honnêteté et de la légèreté que cela insuffle.

Etre soi, en devenir consciente, décider en fonction et l'assumer.

Une nouveauté pour moi, tout comme la simplicité qui se dégage de cette nouvelle façon de fonctionner.

Ce soir, je sais que la porte s'ouvre pour moi pour me laisser voir enfin l'horizon, loin de ce travail dans lequel je ne trouve plus ma place, ma motivation, mon ambition et mon épanouissement.

Alors ce soir quand je pense à l'avenir, j'ai juste envie d'exprimer mon mon sentiment par un mouvement simple : ouvrir les bras.





 
 
 

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