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honneteté.

Est-ce qu'il faut toujours être honnête?

Je me suis posée cette question en ce début de semaine. En effet, je vis une période un peu difficile au travail. Cela fait maintenant quelques temps que je souhaite quitter l'entreprise dans laquelle je travaille. J'ai pris cette décision après quelques réflexions sur mon évolution dans l'entreprise qui stagne, qui n'a d'ailleurs jamais vraiment évolué sauf par ma propre initiative et sans retour de la part de la hiérarchie. J'ai d'abord eu de la rancœur et beaucoup de colère après quelques coups bas à mon égard par mes supérieurs. Une semaine de vacances refusée en période de congés scolaires au mois de février (seule semaine de congé entre août et août) alors qu'on me propose de la prendre sans solde...quelques paroles dédaigneuses, insultantes, en pleine réunion devant mes collègues, sans une excuse dans les semaines suivantes, jamais une formation, un nouveau refus de formation d'anglais indispensable pour bien évoluer dans mon poste d'acheteuse...et puis encore quelques mots d'un des directeurs pleines de mauvaises ondes, en tout cas suffisamment pour que les collègues sortent de leur bureau et viennent interrompre le flux de mauvaises paroles à mon égard...

Oui, bien sur on pense harcèlement mais je ne crois pas que ce soit cela. Je pense qu'ils se sont permis cela car ils sentent inconsciemment que je suis déficiente en respect et confiance en moi-même.

Je n'ai donc pas vraiment de rancœur, juste un ras le bol et une conscience de plus en plus présente que le changement doit venir de moi et pas des autres. C'est un peu facile à dire comme ça, en tout cas pour moi qui ne suis pas très confiante. Pour d'autres, c'est juste une évidence et je suis très admirative de ceux qui ne se posent pas trop de question et qui tourne les talons dès qu'une situation ne leur convient pas.

Toujours est-il que la semaine dernière, alors que notre patron nous avait annoncé qu'il demandait une poursuite d'activité au tribunal avec restructuration et donc quelques licenciements, je me suis sentie mal. D'abord sans trop savoir pourquoi. Et puis les choses sont devenues de plus en plus évidentes, j'étais en complet décalage entre mon investissement au travail sur deux projets parallèles et mon souhait de ne plus m'investir.

Un matin début de cette semaine, j'ai donc demandé à parler à mon directeur et lui ai exposer mon souhait de faire partie de cette liste de licenciés. Et là, j'ai été juste honnête! je n'ai pas cherché à me cacher derrière quelques arguments. Non, c'est en toute simplicité que je lui ai avoué que je n'avais pas l'énergie de rebondir, de repartir dans cette entreprise, que je n'avais peut-être pas vraiment encaissé les événements dont j'avais été "victime", qu'il restait une trace d'injustice dues à des demandes d'excuses non prononcées. Je n'ai pas non plus cherché à cacher ma fragilité. J'ai avoué que j'avais besoin de tourner la page, que j'avais déjà atteint mes limites en début d'année et que désormais, je savais reconnaître les signes quand je m'en approche. Que oui, ce n'est plus une envie de partir, cela est devenu un besoin.

Le thérapeute la semaine dernière m'a demandé si j'étais fière d'avoir pu me positionner ainsi, car lui était fier. Non, je ne ressens pas de fierté, mais je me suis, dès le lendemain, sentie mieux, en phase avec moi-même, avec ce que je suis. J'ai été honnête avec mon chef mais surtout avec moi-même. Et ce sentiment d'être moi, je ne l'ai pas souvent, cherchant toujours qui je suis au fond.

Et vous, vous est-il arrivé de ressentir ce soulagement, ce bien-être, après avoir mis les choses à leur juste place ?



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